Lettre de
Alan
Riding :
le 27 mai 2014
...Et la fête continue d’Alan
Riding
Editions Plon,
2012
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Mes chers amis,
Vous remercier
c’est dire peu sur combien je sentais
hier soir devant votre effort, votre
talent, votre générosité. J’ajouterais
admiration, surprise, humilité et
gratitude pour tout ce que j’ai appris
ces derniers jours sur cet art toujours
si mystérieux et lointain pour moi.
Assister aux répétitions était un vrai
privilège. Voir comment vous savez
combiner le sérieux avec le léger était
encore une révélation.
Je me suis rendu
compte ces dernières années qu’écrire
une pièce pour le théâtre est
l’équivalent d’entrer dans un long
tunnel. Je voudrais penser que dans ces
deux heures émouvantes hier soir nous
avons vu une lumière qui nous permettra
de continuer cette aventure jusqu’à
l’aboutissement que nous désirons.
Donc, la lucha
continua !
Mes amitiés,
Alan |
« Chez
Florence
» |
Florence Gould
a
inspiré cette pièce. Belle et riche
Américaine, elle tient un salon littéraire à
Paris sous l’occupation allemande. Ce salon
attire les figures intellectuelles de
l’époque : Jean Cocteau, Marcel Jouhandeau,
Colette, Jean Paulhan et le romancier
allemand Ernst Jünger. On apprend que
certains d’entre eux sont des collaborateurs
et d’autres des résistants. Dans le même
temps, Florence entretient une liaison
secrète avec un officier de la Luftwaffe. À
la Libération, Florence Gould est soumise à
un interrogatoire par les nouvelles
autorités françaises sur son comportement
pendant la guerre.
Alan Riding
est un auteur et journaliste britannique,
qui a travaillé successivement pour Reuters,
The Financial Times et The New York Times.
Une grande partie de sa carrière fut
consacrée aux affaires politiques et
économiques, mais pendant les douze années
précédant son départ du New York Times en
2007, il fut correspondant culturel pour
l’Europe. Son dernier livre, Et la fête
continue : La vie culturelle à Paris sous
l’Occupation (Plon), a inspiré cette
pièce.
Cyrielle Clair
qui a une carrière
cinématographique française et
internationale (Le Professionnel, Triple
Agent, Code Name Emerald, Sword of the
Valiant…), est aussi très présente sur les
scènes de théâtre, où elle a interprété,
entre autres, Hélène dans La Guerre de Troie
n’aura pas lieu de Jean Giraudoux, Linda
dans la pièce de Woody Allen Une aspirine
pour deux, Donata Genzi dans Se Trouver de
Pirandello et plus récemment Lady Chiltern
dans Un mari idéal de Oscar Wilde et
Ninon
dans Ninon, Lenclos ou la liberté d’Hyppolyte
Wouters. Dans Chez Florence, elle incarne
Florence Gould, le pivot de la pièce. |
L’Université Populaire du Théâtre
au Théâtre 14, Paris
2015
Florence Gould
avec son amant
Colonel Ludwig
Vogel |
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Meurtre chez
Florence ?
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CCU : Bruxelles,
Belgique 2015
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texte :
Centre Culturel d'Uccle |
À Paris, durant toute l'occupation, chaque
semaine, la milliardaire américaine
Florence Gould a invité chez elle à
déjeuner, des écrivains allemands, des
collabos, des résistants et de nombreuses
personnalités du monde littéraire et
artistique. Mais que se passait-il vraiment
lors de ces célèbres déjeuners du jeudi?
Jusqu'où allait l'ambiguïté des relations
des uns avec les autres et de leurs pensées
respectives ? Pour nous éclairer, la pièce
met en scène à la table de Florence Gould
(interprétée par Cyrielle Clair) le
grand écrivain allemand et officier Ernst
Jünger, héros de la Grande guerre,
Jean Paulhan, Marcel Jouhandeau,
Colette et Jean Cocteau en
1942, en 1943 et en 1944. Quelles étaient
les positions des uns et des autres et
l'évolution de celles-ci au fil du temps,
des événements et de leurs rencontres ?
Pour Jean-Claude Idée, tout texte,
qu'il s'agisse d'un discours politique,
historique, d'un roman, ou encore d'un
recueil de poèmes, peut devenir un support
dramatique qui génère du sens, suscite les
interrogations, les échanges et le débat
philosophique. Donner au texte à débattre
une forme théâtrale permet de le rendre plus
accessible et d'offrir une véritable
diversité d'opinions au travers des
différents personnages représentés.
Concrètement, les leçons itinérantes
débutent par une mise en contexte, suivie
par la représentation des textes
sélectionnés, puis par un débat encadré par
un spécialiste et un médiateur. Il est
impressionnant de constater comme les
spectateurs ont des choses à dire après une
pièce. C'est très enrichissant. Et ça crée
du lien social, explique Jean-Claude
Idée.
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sur scène le 26 mai
2014...
l'Histoire...
texte :
Alan Riding
Sous l’Occupation,
Florence Gould, riche mécène américaine,
continue de recevoir à sa table hommes et
femmes de lettres, certains proches de la
Résistance, d’autres en faveur de la
Collaboration.
Ernst Jünger
fait aussi partie des
habitués… |
Espace
Pierre
Cardin le 26 mai
2014
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Cyrielle Clair
(Florence Gould)
et Gérard Chambre
dans le rôle de
Colonel Ludwig Vogel
de la Luftwaffe
(armées de l'air de l'Allemagne) |
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Pendant
les répétitions...
photos
© Alan Riding
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Cyrielle Clair
(Florence)
avec Jean-Claude
Idée, metteur-en-scène,
pendant des répétitions |
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Cyrielle Clair
(Florence) avec Emmanuel
Dechartre (Jean Paulhan) pendant
les répétitions)
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Cyrielle Clair
(Florence) avec Gérard Chambre (Colonel Ludwig Vogel
) pendant
les répétitions)
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L'article
de : Dominique Christophe
Inspirée d’une histoire authentique,
«
Chez
Florence »
est une pièce qui illustre à quel
point, même aux pires époques, la ligne de
partage des eaux qui sépare le Bien et le
Mal reste si souvent floue et fluctuante.
Dans Paris occupé par les Allemands depuis
1940, Florence Gould, belle et riche
héritière franco-américaine, épouse d’un
tycoon américain, tient un salon littéraire
avec son « jour », le jeudi, où viennent
déjeuner à sa table des écrivains de renom
qui sont tous autant de figures parisiennes,
aux opinions souvent antagonistes : Jean
Cocteau, proche de certains Allemands ;
Marcel Jouhandeau, prosateur de renom
favorable à l’Occupant et notoirement
antisémite ; Colette, romancière
mondialement connue, dont le mari est juif ;
Jean Paulhan, éminent critique
littéraire qui a choisi la résistance ;
ainsi que Ernst Jünger, essayiste et
romancier, officier de la Wehrmacht, en
poste à Paris. En outre, gentiment séparée
de son mari, Florence entretient une liaison
secrète avec un officier de la Luftwaffe,
Ludwig Vogel, surnommé Luddie. |
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L'article de
Clarice
Darling
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Alan Riding, correspondant du New York
Times, a travaillé pendant plus de dix ans
sur cet ouvrage et nous livre un
documentaire extrêmement méticuleux, bien
fourni, et surtout, bien écrit qui vous
replongera au coeur des années noires.
Formidablement documenté, cet essai retrace
l’évolution des artistes pendant toute la
période de l’Occupation. Personne n’est
oublié. Les chanteurs populaires ou les
grandes voix de l’Opéra, les poètes, les
philosophes, les écrivains, les
journalistes, les peintres, les sculpteurs,
les photographes, les danseurs, les
comédiens et metteur en scène, les
producteurs de cinéma… Tout le monde y
passe. Sous forme chronologique, Alan Riding
nous livre un panorama complet de la vie
culturelle, avec l’aide de Danielle
Darrieux, Stéphane Hessel, Micheline Presle,
Françoise Gilot, Pierre Boulez et bien
d’autres.
Le point fort de Riding, c’est de ne pas
prendre parti. Il parle aussi bien des
artistes français que des officiers
allemands importants qui ont contribué ou
non à la culture française : l’ambassadeur
Otto Abetz, Gerhard Heller, etc. Il parle
des amitiés malgré les divergences
politiques (Marcel Jouhandeau et Jean
Paulhan, Jean Cocteau et Arno Breker), il a
pioché dans tous les journaux intimes
disponibles (Ernst Jünger,
Galtier-Boissière, Jean Guéhenno…), il a
reconstitué pour chaque personne sa
chronologie pendant ses 5 années de guerre.
Si vous
ne devez retenir qu’un ouvrage sur la vie
culturelle pendant l’Occupation, Et la fête
continue est celui-là. Fourni, bien écrit,
remarquable. Vraiment. |
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...Et la fête continue d’Alan
Riding
Editions Plon,
2012
ISBN 978 2 259
214810 |
Merci mille fois pour votre aide précieuse
cher Alan
linda, webmaster
Léo Marjane chante:
je suis seule ce soir (1941)
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Linda Compgnoni Walther
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