texte par
Alexis Pierçon-Gnezda
Parler de Marlene Dietrich n’est pas chose aisée. On
tombe forcément dans les pires banalités en accumulant
les superlatifs, pour évoquer cette grande figure du
cinéma. Le mieux reste peut-être de prendre le temps de
l’observer – l’admirer – dans des films devenus cultes.
C’est d’ailleurs L’Ange bleu en 1930, réalisé par von
Sternberg, qui lança la carrière de Marlene Dietrich et
lui apporta une notoriété qui n’allait plus la quitter.
À l’image de l’insolente Lola-Lola qu’elle interprète
dans ce film, Dietrich fut avant tout une femme libre et
indépendante, en avance sur son temps, et une grande
amoureuse ! Il le fallait forcément pour finir par
s’imposer à Hollywood, elle qui avait commencé sa
carrière dans des petits cabarets à Berlin. Déterminée,
elle n’hésita pas à s’opposer non plus au régime nazi
qui allait gangréner toute l’Allemagne et l’Europe.
En sécurité aux Etats-Unis, elle intégra pourtant la 3e
armée de Patton pour chanter devant les troupes
américaines et britanniques. Pendant la Libération elle
donna ainsi pas moins de 60 concerts en l’espace de
quinze mois ! Une grande figure, à n’en pas douter, qui
ne peut manquer de nous rappeler, non sans quelque
nostalgie, les grandes heures des capitales européennes,
de Paris à Berlin en passant par Londres. Tournant aux
côtés de Fritz Lang, Alfred Hitchcock ou Orson Welles,
Marlene Dietrich sut imposer son élégance et son
caractère bien trempé !
Pierre Cardin, qui a bien connu
Marlene Dietrich, a donc demandé à Gérard Chambre de
monter un spectacle pour raviver le temps d’une soirée
cette formidable épopée. Dans le rôle de Dietrich on
retrouve Cyrielle Clair que l’on avait découverte
notamment dans Le Professionnel de Georges Lautner en
1981. |