EXTRAIT DU LIVRE Une annonce qui passe quinze secondes sur Radio Luxembourg... Pierre Cardin, recherche des étudiants pour sa nouvelle collection. Se présenter au 118, faubourg Saint-Honoré, le lundi 24 octobre 1967, entre 10 heures et midi. Une annonce qui passe quinze secondes, sur Radio Luxembourg pendant que je suis en train de terminer mon petit déjeuner. Quinze secondes, pas une de plus, qui vont bouleverser une partie de ma vie. Quinze secondes que je ne devais pas laisser passer… ~ Gérard Chambre ~ publié par Éditions Lunatique le 25 août 2022, © Éditions Lunatique.

 

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« Lili Marleen »
Les pages 71 - 76




 

EXTRAIT DU LIVRE Depuis plusieurs semaines, Pierre me harcèle, littéralement, pour que je lui propose une idée de cabaret dans le but de réveiller les soirées chez maxim's. [...] Après plusieurs jours de réflexion et les demandes pressante de Pierre Cardin, j'ai jeté sur le papier une idée de spectacle qui pourrait être réalisé sur la toute petite scène du restaurant (dénué de tout équipement technique). Le titre « Les Dames de chez Maxim's » Il s'agirait d'évoquer la petite histoire de ce lieux mythique à travers les frasques de toutes les femmes qui par leur beauté, leur frivolité, leur intelligence, leur talent, leurs scandales ou leurs complots, ont contribué à construite la légende de Maxim's. [...] Tout à coup, Pierre fait son appariation. Tout le monde se précipite à sa rencontre, mais, lui d'un ton solennel, déclare qu'il ne peut recevoir personne.  Un rendez-vous très important l'attend... [...] Arrivé à ma hauteur, il me jette un regard dubitatif, auquel je réponds d'un seul mot: « Cabaret ! », tout en agitant mon synopsis. Il m'attrape par le bras et me dit : « Vous m'expliquerez ça dans la voiture »...  ~ Maxim's de Paris 2008 ~

 

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« J'suis snob »
Les pages 83 - 90

 

Gérard Chambre avec sa troupe : Opéra ma non troppo

 

EXTRAIT DU LIVRE ... Ce soir, à la demande de Pierre, ce sera un extrait d'Un italien à Paris, spectacle en trois actes, prétexte à un mélange de chansons françaises et de chosnson italiennes. « Vous chanterez O sole mio et une chanson de Mina, que j'adore  » est l'incontournable message que Pierre nous envoie.   [...] À la table d'honneur, quand bien même la conversation a repris, plane une certaine lassitude. On ne parle plus à l'envi, mais seulement à ses voisins, sans éclat, sans enthousiasme, et, malgré les tentatives des convives les plus avinés, on s'ennuie. Pareille ambiance « fin de soirée » incite à guetter le signal du départ. Tout le monde a bien vu que Pierre avait quitté la table d'honneur pour venir tranquillement s'asseoir à la nôtre, manifestement plus animée. « On s'amuse bien mieux avec vous », nous déclara-t-il. En effet circulent librement les ragots de couisse et fusent plaisanteries et chansons. Ah, les chansons! Nous savons que Pierre aime les chansons, qu'il adore même chanter, mais nous ignorions qu'il était doté d'une mémoire incroyable. Il connaît par cœur les paroles de toutes les chansons, aucune ne lui échappe, que ce soit en français, en anglais ou, bien sûr, en italien.    Très vite, un nouveau spectacle s'immisce à notre table sous la conduite de Pierre : « Chansons à la demande ». Tout y passe: Piaf, Brel, Brassens, Trenet, Montand. Il sait tout, il veut tout, il chante tout ! Les invités des autres tables peu à peu se réveillent et se joignent à nous. Finalement, tout le monde se sent obligé de venir autour de la nôtre. Et ce récital improvisé sous la conduite de Pierre Cardin devient très vite une cacophonie collégiale à laquelle les bouteilles de champagne et de limoncello ajoutent une tonalité populaire et braillarde au répertoire qui n'en finit pas de défiler... ~ Maxim's de Paris en 2018 ~

 

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« Le Carnet à Spirales »
Les pages 91 - 96

 

EXTRAIT DU LIVRE Un matin, je trouve Pierre, seul, installé à une petite table à l'ombre de son olivier préféré, à l'arrière du château des Quatre Tours, à Lacoste. « Gérard, venez prendre le petit déjeuner avec moi. Tenez, les croissants sont tout frais, on vient de me les apporter. Alors, que faites-vous, ce matin « ? « Eh bien, Pierre, aujourd'hui c'est le grand marché à Coustellet. J'adore ce marché, alors je vais aller y faire quelques courses ». Après un léger temps de réflexion, il me dit, d'une voir hésitante, pétrie de timidité : « C'est une bonne idée, Coustellet. C'est ouvert tous les dimanches ? Je n'y suis jamais allé. Est-ce que ça vous ennuierait beaucoup si je venais avec vous » ?