texte
webmaster - linda
...et à bord, venant de France, notre Gérard
Chambre - qui, tout comme en 2011, soutient ce
projet sublime « Une lampe solaire pour chaque
foyer ». Sa contribution sera sa toute nouvelle
chanson
Mada Mada... Ma Dame Madagascare
pour cette noble occasion.
Je souhaite à
l'organisation 'Les
Jardins de Lumière' et à tous
leurs supporters, animateurs, amis, aux familles et aux
Malgaches qu'à nouveau les étoiles brillent sur leur
magnifique projet.
texte par Gérard Chambre 2013
La complicité entre les musiciens et la
technique, la curiosité amicale les uns pour les
autres, la facilité de rapport entre deux mondes
à priori impénétrables, la grande intelligence
et dignité des Malgaches, le sérieux de
l’opération, tout cela m’a touché.
Il y eut des échanges, sans rapport de dominé,
dominant. Il n’y avait pas quelqu’un qui
apportait quelque chose et quelqu’un qui
recevait. Ce côté presque enfantin du don -ce
qui est à moi est toi et ce qui est à toi est à
moi-, était d’ailleurs étonnant. On redevient
humble au contact de ces Malgaches qui sont dans
une vérité, fiers, nobles et dignes alors que
leur pays ne fonctionne pas. Mais en même temps,
on est désarmé, inquiet. Si on leur apporte
honnêtement et généreusement ce dont ils ont
besoin, n’enclenche-t-on pas un cycle vertigineux, à les faire entrer dans nos modes
de pensée et de vie occidentale ?
Les Malgaches portent des valeurs : leur pays
n’est pas pollué, ils travaillent juste ce qu’il
faut pour vivre, ils entretiennent des relations
avec leurs anciens, les enfants, ils ont des
systèmes de solidarité, des chefs de village qui maintiennent l’ordre et le respect des autres.
Ils se saisissent du bonheur dans la moindre
petite chose. Leur pays est beau parce qu’ils
l’ont aussi rendu beau. Cette sagesse, cette
conscience de la beauté sont fragiles et peuvent
être soudainement perverties par nous. Cela
donne le frisson qu’ils puissent abonder vers un
monde virtuel, technologique, déshumanisé,
désincarné. Ce projet me laisse ainsi attendri,
plein d’espoir et en même temps
craintif.
Mada Mada... Ma Dame Madagascare
Chanson
©Gérard
Chambre
MADA MADA Ma Dame gascare
Tu es comme une femme posée sur l’océan
Tes seins sont des montagnes, caressées par le
temps
Tes cheveux des nuages peignés par les grands
vents
Tu t’en vas pourchasser les averses de pluie
quand tu pleures en torrent sur la terre rougie
Mada mada madame gascare
Je veux te tenir dans mes bras
Te serrer contre moi
Protéger la douceur du vert de tes rizières
Soigner tes maisons fières
qui saignent Leur brique en terre
et pleurent leur toit de paille
Aux cyclones en bataille
M’enivrer des parfums de tes marchés d’épice
d’ou glissent, sur un pousse pousse complice
un bonheur simple comme le chant des oiseaux
Je veux m’emboucaner les nuits de feu de brousse
Dans le brouillard d’étoiles et les volutes
rousses
Mada mada madame gascare
Fait moi danser encore sur tes musiques d’opale
apprends-moi a voler dans le ciel de tes bals
Que tes arbres tambours résonnent dans mon cœur
Et que tes chants d’amours éteignent mes
douleurs
Puis quand le soleil rouge
Comme un oiseau blessé
Dans la mer tombera baissant le rideau noir
Confie-moi au zebu qui saura me conduire
Là ou Madame MADA Se cache pour rêver son
avenir
MADA Madagascare
on histoire bafouille tous tes grands désespoirs
Madame Madame Madamegascare
Ils te traitent de putain
En te volant ton bien
Sous tes arbres arc en ciel
Aux couleurs de pastel
Ils fric frac tes terres
En faisant leurs affaires
Ma dame tu ne peux plus te laisser faire !
Mada, mada, ma dame Madagascare
S’Ils veulent prendre ton âme
Qu’ils sachent que les hommes les enfants et les
femmes
Pour sauver leur pays Sauront prendre les armes
Je veux tenir la main de tes oiseaux de miel
Ces enfants fleurs qui jouent a un, deux, trois
soleil
Et chanter avec eux sous le regard des vieux
Une chanson d’espoir pour leur ouvrir les yeux
J’accrocherai des lumières dans les jacarandas
Pour éclairer les rêves de Dame Madagascare
Je ferais de ton île un jardin de lumière
Ou le monde viendra pour oublier les guerres
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